tree with two seasons compared scene ,generative artificial intelligence

Le génie des arbres: les leçons à en tirer 🌳

Introduction

J’ai vu récemment un documentaire qui m’a passionné: Le génie des arbres. Pour la petite anecdote, la réalisatrice Emmanuelle Nobécourt était à l’école en Italie avec ma mère. Paraît-il que c’était la meilleure en expression écrite.

J’ai trouvé ce film particulièrement inspirant. Les arbres sont nos aînés et a priori les plus vieux organismes de la planète. En ce sens, ils méritent le respect et appellent à l’humilité.

« Danse avec les arbres » 💃

La biologiste Janine M. Benyus, spécialiste en bio-mimétisme explique que les arbres sont statiques, mais qu’il ont su tirer profit de leurs limites en les transformant en opportunité. « Il ne se bat pas avec ses limites mais il danse avec elles ».

Le principal défi de l’arbre, c’est qu’il doit s’alimenter sans se déplacer, ce qu’il arrive à faire grâce à la photosynthèse.

Bruno Moulia, directeur à l’INRAE (Institut de recherche public œuvrant pour un développement cohérent et durable de l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) qui est interrogé à plusieurs reprises, parle des arbres tout en poésie. L’arbre semble inerte mais il est toujours en mouvement. C’est ce que l’on peut observer dans les plissures. L’arbre est une plante devenue géante et pérenne grâce à sa capacité à grandir et s’épaissir.

Je savais que l’on pouvait observer l’âge d’un arbre, qui grossit d’une couche d’écorce par an. Ce que j’ignorais, c’est que l’arbre se fossilise sur lui-même. Le cœur de l’arbre, le duramen est mort. L’arbre se construit autour de son passé. Tout comme nous, l’arbre s’appuie sur son passé, qui lui sert de support et de base solide pour se développer.

La morphologie d’un arbre est unique et résulte de sa permanente capacité d’adaptation. Sa forme reflète son parcours. Il suffit de savoir l’observer pour y lire son histoire. J’y ai vu un parallèle avec mon métier de psychologue, il faut savoir observer et écouter une personne pour avoir un aperçu de son passé.

Malgré les aléas, un arbre revient toujours à un certain équilibre. Même si ce terme est assez galvaudé, un arbre est résilient.

L’arbre, ou le secret de la jeunesse éternelle 💅

Les arbres possèdent le secret de l’éternel jeunesse et sont potentiellement immortels : une partie meurt et se régénère. De quoi faire frétiller tous les partisans du mouvement transhumaniste. Mais je préfère les laisser à leur quête de l’immortalité et profiter de l’éphémère beauté du monde.

Stefano Mancuso parle de facultés sensorielles des plantes et de neurobiologie végétale. Il a montré avec son équipe qu’un arbre sent lorsque l’on frotte ses feuilles entre les doigts via des signaux électriques. Son intelligence n’est pas le produit d’un organe spécifique. Elle se situe à la fois partout et nul part. Il est tout entier son propre cerveau. Il a démontré que la racine va toujours droit au but (comme l’OM). Elle est plus performante qu’un rat dans le même labyrinthe.

Les racines sont comme un essaim d’insectes. Elles ont un comportement collectif. Chaque « individu » est autonome mais tout se coordonne harmonieusement. Il n’y a pas besoin de supervision centralisée. Nos managers pouraient devraient en prendre de la graine !

Les arbres ne sont pas de simples éléments décoratifs. « Ils forment un peuple mystérieux dont nous commençons à peine à saisir la complexité ».

Un pour tous et tous pour un !

L’arbre vit entre deux mondes : sur et sous terre. Avec les champignons se produit le phénomène de symbiose mycorhizienne qui est un phénomène de coopération et de bénéfice mutuel. Autre génie de l’arbre, avoir compris que l’union fait la force !

Un arbre, c’est comme nous, ça n’existe pas tout seul !

Les racines permettent d’interconnecter les arbres dans une sorte d’internet végétal.

L’arbre remet en question les lois de la sélection naturelle. Il invite à repenser ce qui est naturel. Les écoles de commerce apprennent à devenir de bons compétiteurs alors qu’en réalité la sélection naturelle récompense les organismes qui sont de bons partenaires (coucou les toxic manager!👋). Ce sont les stratégie de coopération qui permettent aux organismes de s’adapter à tous les changements de l’environnement.

J’ai une vision écocentriste des choses: les arbres n’ont pas vocation à être utile en soi, mais force est de constater, que sans eux, la vie sur Terre ne serait pas possible. L’arbre dépollue atmosphère, grâce à ses feuilles qui agissent comme des philtres. Il fait venir la pluie à lui. Il permet de refroidir son environnement (raison pour laquelle on crève la gueule ouverte lors des canicules en ville).

La société occidentale propose une vision anthropocentrée, utilitariste de la nature. On peut l’observer dans le champ lexical autour de la nature qui est très péjoratif « être une plante verte », « être un légume », « on reconnaît l’arbre à ses fruits », « être fleur bleue », renvoyant la passivité et l’inutilité.

Les arbres sont menacés sur tous les continents à cause de l’impact de l’Homme : la déforestation, la sécheresse et des incendies géants. On ne sait pas comment vont réagir les arbres à l’excès de CO2.

Le documentaire démontre que la sécheresse provoque des sortes d’embolies à l’arbre, l’équivalent de nos AVC. J’ai vraiment mal au cœur quand je lis ou entends une telle chose 💔.

Heureusement, il existe des initiatives de reforestation.

A l’heure de l’effondrement climatique, les arbres sont nos meilleurs alliés.

Conclusion

Ce que j’ai aimé dans ce documentaire, c’est la vulgarisation scientifique, qui est très abordable pour une novice comme moi. J’ai aimé que cela ne se cantonne pas à une approche scientiste. Il y a une douceur et un amour dans le discours des intervenants auquel j’ai été très sensible.

Référence:

4 réponses à « Le génie des arbres: les leçons à en tirer 🌳 »

  1. […] oui j’assume être une madame bisounours . D’ailleurs l’observation des arbres a montré que dans la nature c’est la coopération qui prime. Comme disait Baloo à propos de Mowgli, j’avais peur que le village des hommes « gâchent » […]

    J’aime

  2. […] la résilience : la nature affronte des obstacles, à ce sujet qui me passionne, voir mon article le génie des arbres, […]

    J’aime

  3. […] propre rythme, et la nature sait surmonter bien des obstacles (je te recommande d’ailleurs mon article « Le génie des […]

    J’aime

  4. […] un petit tour du parc, ponctué de haltes devant des arbres remarquables. Et quand on connaît ma passion pour les arbres, inutile de dire que j’étais dans mon […]

    J’aime

Laisser un commentaire