Introduction
Juin a filé en mode accélération rapide ⏩ et mon énergie avec… Pourtant, au cœur de ce tourbillon, j’ai pris le temps de poser quelques mots, pour ne pas perdre le fil.
Face à cette fuite inexorable, l’écriture m’offre un refuge, une manière d’ancrer ce qui aurait pu passer inaperçu. C’est ma façon à moi de ralentir le sablier ⏳ et de retenir la vie un peu plus longtemps entre les mains.
Alors si tu te reconnais dans cet état d’esprit, installe-toi confortablement et laisse défiler les jours avec moi 😉.
Semaine du 1er au 8 juin 🍪🎂🌿
Dimanche 1er juin — Cookies time
Pour commencer le mois tout en douceur, quoi de mieux qu’un moment « gourmand, craquant » comme dirait Cyril Lignac?
Il nous restait des morceaux de chocolat des œufs de Pâques, parfaits pour improviser des cookies. Si tu veux la tester, je t’ai mis la recette en libre accès⬇️.
Ce même jour marquait aussi le début du mois des fiertés 🏳️🌈. Même si je ne fais pas partie de la communauté LGBTQIA+, je me considère comme alliée à leurs combats.
👉 En savoir plus

Samedi 7 juin — Anniversaires des enfants
Après cette entrée sucrée dans le mois, une réunion familiale était prévue.
Je ne suis pas très friande de ces grandes assemblées. Les enfants qu’on a vu naître deviennent presque des adultes, et le temps file, laissant derrière lui une étrange sensation de nostalgie.
Je me rends compte que certaines choses que je croyais immuables ne le sont pas, comme de l’eau qui s’échappe entre les doigts. Est-ce que tu ressens aussi ce vertige quand tu vois les enfants grandir ?


Depuis ma rupture avec celui qui a failli me briser💀, je n’ai jamais retrouvé cette intensité que je ressentais à ses côtés. Peut-être que cette rage, longtemps mon moteur, laisse doucement place à la tristesse. Je ne sais pas si la guérison viendra vraiment un jour. J’avance, pas à pas, vers une forme d’acceptation. Accepter que cela a existé, que cela n’existe plus et que ça n’existera plus jamais ❤️🩹.
Dimanche 8 juin — Fête des jardins & atelier cyanotype
Après la nostalgie, place à la créativité et à la nature. Le lendemain, nous sommes allées à la maison de Chateaubriand pour un atelier famille autour du cyanotype, une technique d’impression qui nous transporte dans un autre temps. Mon père a offert un petit coffret à ma fille : un beau projet à poursuivre pendant l’été.
👉 Découvrir le cyanotype

Si tu as envie d’essayer, voici le matériel dont tu auras besoin.
Puis nous avons rejoint des amis à l’arboretum pour les « Rendez-vous aux jardins ». Les enfants ont créé un Ishitsuki (un bonsaï sur roche) et planté des convolvulacées — ma fille a choisi la fleur de lune 🌝. Si tu veux voir l’évolution, je t’invite à consulter mon article dédié 👉 ici.

Petit tips: un jardinier nous a conseillé de scarifier la graine pour favoriser la germination. L’appellation me trigger mais il s’agit du terme technique pour désigner une petite entaille. Il nous a aussi parlé des plantes sauvages urbaines, habituées aux sols pauvres, qu’il faut éviter de planter dans des terres trop riches.
Et grande surprise : après des années à fréquenter l’arboretum, c’était la première fois que je pouvais visiter le pavillon mauresque ! Une petite récompense, un peu comme un trésor 🪙 qu’on trouve par hasard.
Ce fut une belle journée improvisée comme on les aimes, pleine de découvertes et de rencontres.
Semaine du 9 au 15 juin 🕊️🤘🏼🦋💃🎮
Lundi 9 juin — Pentecôte : les 7 dons de l’Esprit Saint

Après un week-end au milieu de la nature, j’ai retrouvé un autre type de contemplation : la spiritualité.
La Pentecôte est une fête chrétienne célébrée cinquante jours après Pâques. C’est le moment où les apôtres et la Vierge Marie reçoivent le Saint-Esprit.
Enfant, je la vivais comme un mystère inaccessible. Aujourd’hui, je perçois mieux la force poétique et symbolique de ces sept dons.
Voici les 7 dons de l’Esprit Saint : la sagesse, l’intelligence, la science, la force, le conseil, la piété et la crainte.
Mardi 10 juin — Lecture : Judas
Dans la continuité de cette recherche intérieure, j’ai lu le roman graphique Judas de Jeff Loveness et Jakub Rebelka.
J’appréhendais un texte facilement provocateur, mais j’ai trouvé une profondeur inattendue. L’ouvrage explore la fatalité, le silence divin, le libre arbitre… Lucifer y offre la liberté, mais une liberté sans amour ni espérance vaut-elle vraiment la peine ?

✅ Ce que j’ai aimé :
- La profondeur derrière une apparente simplicité
- Le message final : « Je n’obtiens rien… mais j’ai choisi l’amour. »
❌ Ce que j’ai moins aimé :
- Le dessin un peu brut
- Trop court !
Mercredi 11 juin — Atelier curieux de nature : origami
Après ces réflexions théologiques, retour à l’instant présent avec l’atelier « curieux de nature » sur le thème des insectes.


Ma fille rechignait à y aller mais, comme toujours, elle est ressortie enchantée. Elle avait justement vu Microcosmos avec l’école — film qui m’avait fascinée à son âge avec sa musique envoûtante!
On a fabriqué de jolis papillons en origami dont tu peux retrouver le tutoriel sur pinterest.
Je suis tombée par hasard sur un extrait du poète Henri Michaux entendu sur France Culture, comme un message discret venu ponctuer la journée :
N’apprends qu’avec réserve. Toute une vie ne suffit pas pour désapprendre, ce que naïf, soumis, tu t’es laissé mettre dans la tête – innocent ! – sans songer aux conséquences.
Avec tes défauts, pas de hâte. Ne va pas à la légère les corriger.
Qu’irais-tu mettre à la place ?
Garde ta mauvaise mémoire. Elle a sa raison d’être, sans doute.
Garde intacte ta faiblesse. Ne cherche pas à acquérir des forces, de celles surtout qui ne sont pas pour toi, qui ne te sont pas destinées, dont la nature te préservait, te préparant à autre chose.
On n’est pas allé dans la lune en l’admirant. Sinon, il y a des millénaires qu’on y serait déjà.
Le loup qui comprend l’agneau est perdu, mourra de faim, n’aura pas compris l’agneau, se sera mépris sur le loup… et presque tout lui reste à connaître sur l’être . Extrait de Poteaux d’angle (1978).
Et toi, que penses-tu de ce poème, as-tu une faiblesse qui est devenue une force avec l’expérience 💪 ?
Vendredi 13 juin — Gala de danse & tombola

Puis, le point culminant de la semaine est arrivé avec le gala de danse. Après des heures de répétitions, tout était prêt… Jusqu’à la coupure de courant quelques minutes après le début. Vendredi 13 🍀 oblige, s’en sont suivi, 40 minutes d’attente sous une chaleur suffocante et la danse finale annulée à cause d’une alerte orage ⚡.

Ce sont les aléas du spectacle vivant mais j’étais si fière de ma fille, qui a vaincu sa timidité et dansé devant une salle pleine à craquer pour la première fois ! As-tu déjà ressenti ce mélange de fierté et de vulnérabilité en regardant un enfant que tu aimes s’exprimer devant tout le monde ? (pas vivement les futurs examens 😱!).
En parallèle, la fête de l’école avait lieu, et nous avons tout de même remporté un gros lot : 7 kg de fruits d’un des meilleurs primeurs de la ville ! Une douceur inattendue pour finir cette journée riche en émotions!
Dimanche 15 juin — Pokémon GO Fest
Ce week-end avait lieu le Pokémon GO Fest en région parisienne. Bien que ce soit ma génération, je n’ai jamais trop accroché avec cette franchise. Voir tous ces adulescents les yeux rivés à leur écran, m’a interrogée sur les différentes façons d’être adultes en 2025.
Je me suis dit qu’ils semblaient présents physiquement, mais l’esprit ailleurs — comme des petits zombies 2.0🧟♂️🧟♀️. La nostalgie occupe-t-elle une place particulière dans ta vie aujourd’hui ?

Nous en avons profité pour aller voir Pokémon : Détective Pikachu lors d’un ciné-goûter.
✅ Ce que j’ai aimé :
- La réflexion sur l’humain augmenté
- Pikachu, kawaii à souhait
❌ Ce que j’ai moins aimé :
- Un peu perdue dans l’univers Pokémon
- L’esthétique « prise de vue réelle » que je n’apprécie pas vraiment
Semaine du 16 au 22 juin 👵🌍🩲
Mercredi 18 juin — Un joli compliment
La semaine suivante, en promenade, une petite dame âgée nous a dit : « Vous êtes très belles toutes les deux. »
Ce compliment inattendu m’a touchée et je lui ai rendu la pareil. Nous ne complimentons pas assez nos aînées et je les trouve vraiment belles, sans aucune hypocrisie.
Jeudi 19 juin — Climat

Mais la légèreté est vite retombée quand j’ai entendu que les objectifs climatiques de l’Accord de Paris à 1,5°C étaient devenus inatteignables.
Cela m’a ramenée brutalement à cette angoisse sourde pour l’avenir de nos enfants. Tout semble s’effriter — le climat, la démocratie, la confiance en demain. Si tu veux en savoir plus, je t’invite à lire l’article suivant.
Je me raccroche à ma foi, seul pilier qui résiste encore à cette marée d’incertitudes. Et toi, quand tu penses à l’avenir, qu’est-ce qui te donne encore confiance ?
Samedi 21 juin – La fête du slip
Le matin a été éprouvant. J’ai été profondément agacée par l’attitude d’une participante à un groupe, qui cochait toutes les cases de « la folle du bus 🚌». Je ne vais pas rentrer dans les détails pour des raison évidentes de confidentialité, mais j’ai ressenti quelque chose de proche de la trahison dans cet espace que je souhaite préserver des bullshito-thérapies! Il m’a fallu un moment pour redescendre de ma colère. J’ai conscience que ce que j’écris n’est ni charitable, ni bienveillant mais les psys ont aussi leurs limites!
Heureusement, l’après-midi a apporté un contrepoint apaisant. Nous avons rejoint le meilleur ami de ma fille pour un atelier à l’arboretum, sur le thème des hortensias. Malgré la chaleur étouffante, l’animatrice débordait d’énergie et de passion. J’ai admiré sa capacité à transmettre son enthousiasme, même sous une chaleur écrasante 🥵.


Semaine du 23 au 30 juin 💬😢
Lundi 23 juin — Fin de saison pour mes groupes
En parallèle, la fin d’année pour mes groupes m’a rappelé combien ce métier est gratifiant ET exigeant. La psychologie attire beaucoup d’étudiant·es chaque année, mais on ne mesure pas toujours à quel point ce métier nous façonne. Il faut avoir des épaules solides pour accueillir la souffrance, la contenir, puis trouver la force de continuer. Après plus de dix ans, j’en ressens l’impact et je n’en ressors pas indemne. Cela mériterait un post à part entière alors si tu es interessé.e, fais le moi savoir en commentaire⬇️.
Samedi 28 juin — Vacances compromises
Enfin, la fin du mois a apporté son lot de déceptions.
Une très mauvaise nouvelle est tombée : nos vacances sont plus que compromises. Je n’entrerai pas dans les détails, mais j’ai eu du mal à encaisser, surtout pour ma fille qui se réjouissait tant.
Après la déception, je me suis dit que nous allions profiter de ce temps forcé pour faire autrement : apprendre la natation, le vélo, faire des pique-niques…
Il ne faut pas oublier qu’en France, quatre personnes sur dix ne partent pas en vacances chaque année (source INSEE). C’est une réalité souvent silencieuse, parfois honteuse. Cela remet les choses en perspective. Est-ce que cela t’es déjà arrivée ? Comment transformes-tu tes déceptions en nouvelles opportunités ?

Conclusion
Juin a été très intense à bien des niveaux, mais poser des mots ici me permet de ralentir la cadence 🐢. Alors je poursuis ce rituel, fragile et précieux, pour garder en moi la trace de ce qui a compté. Si tu t’es reconnu·e dans ces fragments, merci d’avoir marché un bout de chemin avec moi. On se dit à la prochaine 👋?
Enfin, si cet article t’a plu et que tu souhaites soutenir mon travail, abonne-toi dès maintenant pour ne rien manquer des prochains journaux. À très bientôt pour de nouvelles confidences !
Bonus
🪡 Mes derniers travaux à l’aiguille
I Cross Stitch So I Don’t Kill People 🩸

J’ai repris et presque terminé ma broderie « Storybook Princesses Alphabet » du site clouds factory.
🤸♀️ Sport
J’ai profité d’une promotion pour télécharger l’ebook « grand écart » de la coach @by_meli__, spécialisée en assouplissement et mobilité. Raide comme un piquet, je nourris le rêve secret — mais tenace — de réussir un jour à faire le grand écart 😏. Grâce à ce programme d’étirement progressif, j’ai commencé à voir quelques améliorations. Je partagerai un retour complet à la fin du cycle d’entraînement.
📖 Lecture : Moi, ce que j’aime, c’est les monstres — Tome 2
J’ai enfin pu emprunter à la bibliothèque le tome 2 du roman graphique Moi, ce que j’aime, c’est les monstres d’Emil Ferris, après plusieurs mois d’attente. Dans cette époque du « tout, tout de suite », patienter ajoute une saveur particulière à la lecture. N’ayant pas été totalement convaincue par le premier volume, je n’ai pas souhaité acheter la suite.
Je ressors de cette lecture avec des sentiments partagés. D’un côté, je reconnais la performance artistique exceptionnelle, entièrement réalisée au stylo bille, ainsi que des réflexions stimulantes (que je te partage juste en dessous). De l’autre, j’ai eu du mal à entrer dans l’univers, que j’ai trouvé à la fois troublant, chaotique et déroutant. Je n’ai pas regretté cette expérience, mais contrairement à l’enthousiasme général, je reste plus mesurée.









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