Renaître dans sa foi: témoignage de mon parcours spirituel❤️‍🔥

Introduction

J’ai longtemps hésité à rédiger et publier cet article. C’est certainement le plus personnel que je n’ai jamais partagé. Je l’ai écrit avec le cœur. Je ne prétends pas détenir la vérité. Il s’agit simplement mon cheminement personnel. Mon témoignage suivra un ordre chronologique, de l’enfance jusqu’à aujourd’hui.

Je sais que le sujet est potentiellement sensible. Je ne suis certainement pas la seule à être dans une quête de sens dans un monde qui semble parfois en manquer, alors si tu te sens concerné.e, poursuis ta lecture!

Je vis depuis quelques temps une renaissance spirituelle. Un après-midi, en ouvrant la porte de mon immeuble, je me suis dit « Arrête d’avoir peur, Jésus est avec toi ».

L’enfance et les premiers questionnements

Contexte religieux ✝️

J’ai grandi dans un milieu « mollement » catholique avec une mère croyante non pratiquante et un père agnostique revendiqué. Mes grands-parents maternelles étaient pratiquants mais sans imposer leurs choix à leurs descendances. Ma grand-mère Amagny (le nom du site est un hommage à sa mémoire) était exemplaire à mon sens dans la pratique de sa foi. Mes grands-parents paternels étaient catholiques par convention sociale. J’ai l’impression que cela s’inscrivait plus dans la tradition que dans la croyance.

J’ai été baptisée à environ 1 an et demi. Je n’en garde aucun souvenirs.

Les premières angoisses 😔

A l’âge de 8/9 ans, j’étais en proie à des angoisses existentielles assez fortes. Je souffrais de TOC (=troubles obsessionnels compulsifs) qui commençaient à devenir envahissant dans mon quotidien d’enfant. J’avais peur de la mort, de la maladie. J’étais très introvertie et j’avais du mal à exprimer mes émotions.

J’étais également une grande passionnée de lecture. Je me suis mise à lire une bible pour enfant appartenant à ma sœur aînée. 366 histoires de la Bible – Editions Deux coq d’or. Je me rappelle avoir été attirée par les illustrations. Qui a connu cette bible vintage ici? 👋

J’éprouvais également une fascination un peu morbide pour la passion du Christ, un attrait pour les ténèbres et l’ésotérisme. Je m’identifiais clairement à Mercredi Adams.

Découverte de la Bible 📖

Je me suis mise à dévorer les histoires de l’ancien testament. Je les trouvais captivantes. Je me souviens particulièrement de celle du jugement du roi Salomon où deux femmes viennent avec un nourrisson, chacune se revendiquant la mère de l’enfant. Salomon propose de couper l’enfant en deux pour partager. L’une accepte et l’autre renonce expliquant qu’elle préfère son enfant vivant avec une autre. Ainsi Salomon reconnaît la véritable mère du bébé.

Et le roi dit: Coupez en deux l’enfant qui vit, et donnez-en la moitié à l’une et la moitié à l’autre. Alors la femme dont le fils était vivant sentit ses entrailles s’émouvoir pour son fils, et elle dit au roi: Ah! mon seigneur, donnez-lui l’enfant qui vit, et ne le faites point mourir. Mais l’autre dit: Il ne sera ni à moi ni à toi; coupez-le! Et le roi, prenant la parole, dit: Donnez à la première l’enfant qui vit, et ne le faites point mourir. C’est elle qui est sa mère. Tout Israël apprit le jugement que le roi avait prononcé. Et l’on craignit le roi, car on vit que la sagesse de Dieu était en lui pour le diriger dans ses jugements. 1 Rois 3:25-28

L’histoire de Job m’a également marquée. Il s’agit d’un homme comblé qui va être mis à l’épreuve et subir une successions de malheurs sans que jamais celui-ci ne renie Dieu.

Mes angoisses étaient particulièrement forte à la nuit tombée et ces lectures m’apaisaient. J’ai lu cette bible en quelques semaines. Le récit du calvaire du Christ que j’attendais de lire avec impatience m’a bouleversé et je vivais une sorte de deuil à son issue.

Instruction religieuse ⛪

J’ai demandé à ma mère si on pouvait se rendre à la messe. J’étais attirée par l’église du quartier qui était très belle, de style gothique avec de beaux vitraux. Pourtant, je ne garde pas un bon souvenir de ces quelques messes infantiles auxquelles j’ai assisté (baptême, mariage etc). Je trouvais ça long. Je ne comprenais pas les différents rituels.

A mon entrée en CM2, j’ai demandé à m’inscrire au catéchisme. Le mercredi matin, il y avait beaucoup d’enfants, qui s’amusait bien mais aucun ne semblait vraiment intéressé par l’enseignement biblique, ce que j’étais venue chercher. Quand on nous interrogeait, même si je connaissais la réponse et que personne ne répondait, je n’osais pas prendre la parole en publique.

J’ai gardé en tête une anecdote du prêtre de la paroisse, qui me parle encore maintenant. Il nous avait dit qu’une graine qui pousse à travers le bitume, c’est l’œuvre de Dieu 🌱. Cette image était très parlante pour moi et je l’ai toujours gardé en tête.

Il y avait également du catéchisme en petit comité, une fois par semaine animé par une mère de famille dans son pavillon. Je n’accrochais pas avec les autres enfants. J’avais pour objectif de préparer ma première communion, sacrement qu’ils avaient tous déjà reçu.

Les symboles de la foi volés 📿

Quelques jours auparavant, mon parrain m’avait emmené dans une bijouterie pour choisir une croix en or. J’en avais repéré une qui me plaisait mais je me suis laissée influencer dans mon choix. Cette croix a été, ainsi que ma médaille de baptême ont été volées dans un cambriolage. Mes deux seuls bijoux de valeur, les symboles de ma foi volés… Cet événement m’a fait évolué sur ma perception des biens matériels.

Les rêves et les aspirations 😇

J’ai fait un rêve où Jésus me disait que je deviendrai Sainte. J’étais fascinée par cette révélation et je souhaitais devenir religieuse. J’ai correspondu un temps avec ma tante dominicaine (* ordre religieux) à ce sujet. J’ai toujours les lettres, il faudrait que je les relise. Si tu es intéressé.e par ce contenu et que tu veux m’encourager à m’y replonger, fais le moi savoir en commentaire.

La première communion ❤️‍🔥

J’ai eu la chance de communier le week-end de Pâques. Il y avait eu deux jours de préparation à l’aumônerie. Et là, je me suis éclatée ! J’ai rencontrée une enfant de mon âge, Solenne. On était sur la même longueur d’onde. Il y avait une ambiance festive et fraternelle.

Ma première communion a été un moment absolument extra-ordinaire, un grand moment de ma vie. J’ai vécu un vrai moment mystique. J’en garde un souvenir lumineux. Mon cœur était littéralement incandescent. Je n’ai pas eu l’occasion de revivre une telle expérience.

Étrangement après ce moment riche en émotion je n’ai communié qu’une seule et une unique fois à nouveau. Je n’ai pas vraiment d’explication à ça.

L’adolescence et le délitement de la foi

J’ai fait un rêve douloureux où je me trouvais à la campagne dans le Périgord chez mes grands-parents, Jésus me disait qu’il était temps de mourir pour lui et de me laisser. J’ai vécu ce rêve comme un abandon.

Dans le même temps, la pré-adolescence était à l’œuvre, l’entrée au collège, une nouvelle meilleure amie qui a pris beaucoup de place dans ma vie, de nouvelles préoccupations.

Pendant presque 25 ans, ma foi était en arrière-plan J’ai du mal à réaliser qu’autant de temps a passé alors que j’ai l’impression que ces expériences datent d’hier.

Une vie de jeune adulte entre expériences et déceptions

Les désillusions amoureuses 💔

Je l’attribue à plusieurs facteurs, j’ai fait une très mauvaise rencontre amoureuse à tout juste 18 ans. J’ai vécu pendant de nombreuses années sous le joug de cette relation malsaine. Je me dis que je ne retrouverai jamais celle que j’étais avant. J’aimerai vraiment l’effacer, appuyer sur le bouton reseat, mais c’est un autre sujet.

Moi la grande amoureuse de l’amour, j’ai donc connu de grandes déceptions amoureuses. Je suis assez désabusée sur les relations hétérosexuelles et le couple en général. Je me suis concentrée sur l’éducation de mon enfant qui reste quoi qu’il en soit ma priorité. J’ai perdu mes illusions depuis bien longtemps maintenant.

Il reste ce petit manque dans mon cœur mais je ne pense pas qu’un homme terrestre pourra le combler. Je suis assez au clair sur ce que j’exige : de l’honnêteté et du respect mutuel. J’ai renoncé à l’amour passionnel, à la fusion, qui m’a conduit par le passé à accepter l’inacceptable.

Les études supérieures 👩‍🎓

J’ai également suivi des études qui m’ont éloigné de la foi. J’ai un diplôme de psychologie, d’orientation psychanalytique. Je me rends compte que j’adhérais à ce dogme qui s’infiltrait dans tous les champs de ma pensée. Pour autant, je n’ai jamais voulu faire partie d’une association psychanalytique. Je ne me sentais pas tout à fait à ma place. C’est d’ailleurs un fil rouge dans ma vie, ce coté un pied dedans, un pied dehors 🧶.

Pourtant, j’ai connu un soubresaut lors de la nomination du pape François. Je n’adhère pas aux dogmes catholiques, mais j’éprouvais une profonde joie à voir ce pape prônant la simplicité. J’espérais un changement de l’Église.

Le passage dans la parentalité : la quête de valeurs

J’avais pourtant du mal à trouver ma place dans les valeurs sociétales prônant le culte de l’argent, la consommation, l’individualisme. Je me suis toujours sentie en décalage car j’apprécie le confort de la modernité, tout en trouvant certaines vertus à la tradition. C’est difficile d’exprimer de la nuance dans notre monde qui fonctionne sur le clivage et l’immédiateté.

L’écologie ♻️

J’ai un temps trouvé des valeurs qui me correspondaient dans le mouvement écologique, mais j’ai également été rebuté par le dogmatisme, la pureté militante et les dérives ésotériques. J’ai toujours été un électron libre et je n’ai pas envie d’être asservie par quoi que ce soit. Ce sera certainement l’objet d’un prochain article. La signification du prénom de ma fille est d’ailleurs « Dieu est mon seul juge ».

Le New-Age 🔮

J’ai commencé à un moment à m’intéresser insidieusement au mouvement new-age via le développement personnel. Je sentais que j’avais au fond de moi ce besoin de croyance et de spiritualité. Je me suis intéressée au chamanisme, à la sorcellerie, aux chakras, au tarot, à l’éco-spiritualité. Je n’ai jamais adhéré à ces croyances et pratiques. J’ai envie de dire merci à mon coté cartésien. J’ai ce besoin irrépressible de comprendre les choses, de connaître l’envers du décors. Cela m’a permis de ne pas foncer tête baissée dans la consommation de toutes ces croyances.

Dans le même temps, je côtoyais des collègue de travail, heureux dans leur foi. J’étais admirative de la sérénité et la joie qui se dégageait de ces personnes. D’ailleurs, avec les années, je me rends compte que ce sont celles avec qui j’ai gardé contact.

L’islam? ☪️

Lorsque j’ai rencontré le père de ma fille, celui-ci ou plutôt sa famille souhaitait que je me convertisse à l’islam. J’ai essayé de lire le coran mais je n’ai pas ressenti d’appel.

J’étais également assez fascinée par les témoignages de conversion, comme celui de la rappeuse Diam’s qui paraît avoir trouvé un sens à sa vie.

Le Christ dans la culture populaire 🧔‍♀️

J’ai lu deux ouvrages pop culture, In God we trust de Winshluss, conseillé par un vendeur à la fnac alors que j’étais à la recherche de la Genèse de Robert Crumb.

Une fois acquise, cette lecture m’a passionnée, en particulier les commentaire à la fin du livre qui offrait une perspective historique et politique. Ce qui m’a permis de réalisé que le politique avait envahi et dévoyé la parole biblique. Les textes sacrés ont été retranscrits par des hommes et réinterprété par eux-même au fil du temps.

J’ai toujours eu de l’intérêt à suivre des débats inter-religieux. J’éprouve de l’admiration pour la femme rabin Delphine Horvilleur. La lecture de Vivre avec nos morts, après mon expérience professionnelle en Ehpad, m’a permis de prendre de la distance avec cette expérience.

Je suis tombée par hasard sur le film la Religieuse réalisé par Guillaume Nicloux en 2013 et adaptée de Diderot, ainsi que sur Benedetta de Paul Verhoeven. J’ai été interpellée par ce film. Je me suis rappelé à quel point j’étais en amour pour la figure de Jésus, comme le personnage de Virginie Efira qui se rêve en femme du Christ.

Le scepticisme 🤔

Il a fallu que j’écoute le podcast Méta de Choc pour que je commence à déconstruire un certain nombre de croyances. J’ai profondément évolué depuis un an dans ma pratique et mes références professionnelles, car je suis psychologue, déconvertie de la psychanalyse. Ce n’est pas le sujet ici mais si cette transition t’intéresse, fais le moi savoir 👇.

J’ai découvert le milieu sceptique sur les réseaux sociaux. Bien que fondamentalement anti-cléricale et pro-science, ils m’ont permis d’évoluer favorablement sur le chemin de la foi. S’ils savaient 😅 !

Ce que j’en observe, c’est qu’il y a beaucoup d’intolérance de part et d’autre. On peut croire en Dieu et être dans une démarche réflexive sur son système de croyances et de biais cognitifs, même si on y est peut-être plus perméable. Ne pas croire en Dieu ne nous en protège pas automatiquement. Être ou ne pas être croyant ne fait pas de nous quelqu’un de moindre valeur.

La maturité: retour aux sources 🏞

A un moment, je me suis dit qu’étant donné qu’en tant qu’être humain, nous avons ce besoin de croyances , pourquoi ne pas revenir à mes propres sources? Plutôt qu’aller chercher ailleurs dans des démarches qui frôlent parfois l’appropriation culturelle.

Je chemine encore à trouver un entre deux entre mon esprit critique et ma foi.

Un phénomène de société?

Je suis bien consciente que la prise de conscience religieuse est également un fait de société. En ces temps difficiles, les gens ont tendance à se replier sur la religion. Les influenceurs se découvrent une passion nouvelle pour la foi. On a pu le constater dans l’émission « Bienvenu au couvent » sur c8 qui était très problématique à bien des niveaux.

Je reconnais que j’ai été touchée par le témoignage d’Andy sur sa conversion.

Épreuves récentes

J’ai vécu des événements difficiles ces dernières années, la maladie physique, l’addiction dans mon cercle proche. J’en suis venue à me dire qu’il n’y a que Dieu qui pourrait nous venir en aide. Je ne souhaite pas entrer dans plus de détails mais cela a fortement influencé ma démarche.

Les angoisses sont alors à nouveaux montées en pression avec de nouveaux des symptômes envahissants (vertige, douleurs dans la poitrine, crises à la limite de la dépersonnalisation, rumination).

J’ai également travaillé dans un milieu ou j’ai côtoyé la mort de près (Ehpad, équipe mobile de soins palliatifs ) et je n’en suis pas ressortie indemne. Accompagner un être humain dans ces derniers moments est à la fois un privilège et une lourde responsabilité. Avec le recul, même avec une supervision professionnelle, le faire sans parachute spirituel était risqué.

Ces expériences ont développées chez moi un nihilisme assez mortifère, un dégoût du politique, du monde du travail et de certaines relations humaines.

Ma fille gagnant en autonomie, j’ai pu me recentrer sur mes propres besoins et j’avais du mal à trouver un sens à mon existence. Tous les soirs en me couchant, j’avais des pensées intrusives de moi dans un cercueil face au néant ⚰️.

Pâques 2024: retour à la spiritualité ❤️‍🩹

Et c’est alors qu’au alentour de pâque dernier, au moment du carême, j’ai ressenti ce besoin de voir des films sur la vie de Jésus. J’ai eu envie de voir la Passion du christ de Mel Gibson que je n’avais jamais osé regardé jusqu’alors.

J’ai téléchargé la bible sur mon smartphone et j’ai pris l’habitude de la lire tous les soirs avant de ma coucher, peut-être dans cette recherche non-consciente d’apaiser mes angoisses nocturnes comme lorsque j’étais enfant. J’étais parfois rebuté par certains textes de l’ancien testament, mais je me suis accrochée et j’ai gardé cette habitude.

J’ai commencé à arrêter de travailler le dimanche et de le consacrer au repos et à la gratitude. Cette nourriture spirituelle me fortifie un peu chaque jour.

Curiosité intellectuelle 🕵️‍♀️

Cet été avec mon conjoint, nous avons eu des discussions à propos du livre Dieu la science les preuves, de Michel-Yves Bollore. Il l’avait acheté pour son trajet d’avion à destination du Sénégal. Une année, il avait acheté le livre de A.Benalla… Il était en train de le relire pendant les vacances. J’avais des a-priori quand à l’auteur, surtout vis-à-vis son frère, mais je me dis qu’il ne faut pas juger un livre à sa couverture. Cela a piqué ma curiosité. Je reste dubitative sur les tentatives de vouloir prouver l’existence de Dieu, comme cela est exposé dans cet article de la Croix. Au delà des querelles métaphysiques, je pense que certains concepts ne sont pas accessibles/intelligibles par l’esprit humain. Au milieu de toutes ces hypothèses, personne ne détient LA vérité.

Interrogations sur l’instruction religieuse

Ma fille commence depuis la moyenne section de maternelle à se poser des questions sur Dieu, le sens de l’existence, la mort. Je pense que cela a également contribué à remettre ma pensée en mouvement. Je m’interroge sur le bien-fondé d’une instruction religieuse, même si pour le moment elle n’est pas en demande et rejette même cela. Je n’ai pas envie de la manipuler ou la forcer à avoir des croyances. Cela doit-être un cheminement personnel. J’hésite de répondre à ses questionnements avec le plus d’honnêteté possible.

Je commence à regarder mon existence sous un autre angle. Je me dis qu’après tout, ces événements ont peut-être un sens et que les valeurs du nouveau testament sont toujours d’actualité. Ce message d’amour me parle.

Prévention

Je ne me vois pas virer grenouille de bénitier 🐸. Rien de pire que ces ancien.nes débauché.es qui se rachètent une virginité en se roulant dans la morale.

J’ai remarqué que dans un certains nombres de témoignages, les adeptes passent d’un extrême à l’autre, d’une sorte « d’addiction » à une autre. L’Eglise catholique est d’ailleurs très vigilante sur la stabilité psychologique de ces nouvelles recrues. Les délires mystiques existent et doivent être pris en soins par le corps médical en urgence. Si tu as un doute pour toi ou l’un de tes proches, retrouve les critères ici.

J’ai eu ces informations de par ma tante qui est mère supérieure et par une ancienne patiente qui avait quitté le voile. Je suis d’ailleurs assez inquiète pour une influenceuse, nouvellement convertie qui se jette à corps perdu dans sa foi.

Je pense qu’il faut y aller tranquillement, sans brûler les étapes. Pour moi, la foi n’est pas un sprint, mais une course de fond 🏃‍♀️‍➡️.

Blocages et défis ❌

Mes blocages

Qu’est-ce que me bloque ? Je suis gênée par beaucoup (trop) de choses : le dogmatisme, la pédocriminalité dans l’Eglise, la misogynie, la vision de la sexualité, l’homophobie, le racisme, la vision des animaux, le complotisme, le climato-scepticisme, le risque de dérives sectaires, l’intrusion de la sphère politique et les enjeux de pouvoir. Le fanatisme quel qu’il soit est quelque chose qui me terrifie. Je le trouve particulièrement bien illustré dans le premier roman de S. King Carrie.

Au moment, où j’écrivais cet article, Matthieu Jasseron, le père 2.0 de Tik Tok annonçait pourquoi il arrêtait sa fonction de prêtrise. Ce n’est pas quelqu’un que je suivais mais je trouvais son « exaltation » assez touchante et communicative. Je me retrouve tout à fait dans ses constats et les dérives qu’il dénonce au sein de l’institution catholique. J’apprécie qu’il ne vis pas tant les individus que les structures et des pratiques spécifiques.

Mes valeurs profondes

Je suis politisée très à gauche de l’échiquier Je milite à mon petit niveau sur un certain nombre de sujets, comme la défense des droits lgbtqia+, l’anti-racisme, le féminisme intersectionnel etc.

Je ne reconnais pas les valeurs du nouveau testament dans les discours des chrétiens présents médiatiquement et politiquement. Je suis certaine qu’ils ne sont pas représentatifs de la communauté, mais il faut que les progressistes se rendent visibles! Il y en a assez de se faire confisquer notre religion.

J’ai beaucoup de mal avec les comptes estampillées « chrétienté ». J’ai bien conscience que vouloir conformer la Bible à mon point de vu n’est pas correct. Comme je l’ai dit plus haut, il faut tout de même garder en tête que la parole sacrée fut retranscrite par des hommes. D’où ce nécessaire compromis avec nos connaissances psycho-sociologiques, historiques… Cela m’évoque mon professeur de géographie en hypokhâgne qui nous avait dit que le Pape n’est pas là pour être populaire mais pour appliquer le dogme.

Mes motivations

Si vous avez des références « progressistes » à me conseiller, je suis preneuse. Je mettrai à jour les ressources régulièrement. Autrement, en fonction des retours, j’essayerai de m’y coller pour apporter un peu de cette joie aux personnes qui s’y sentent exclues.

 Comme de bons dispensateurs des diverses grâces de Dieu, que chacun de vous mette au service des autres le don qu’il a reçu. 1 Pierre 4:10-11

La promesse d’une vie après la mort n’est pas une motivation première en ce qui me concerne. Mener une vie « saine » comporte bien des avantages, au-delà de l’aspect moral de la chose.

Avec ces nouvelles lunettes, j’interprète les choses différemment. C’est là où je regrette d’avoir été isolée dans ma foi, je suis tombée dans des pièges grossiers. Mais après-tout peut-être que ma rédemption n’en sera que plus belle.

Conclusion 

Je sais qu’un long chemin m’attend, qu’il va être très complexe pour trouver ma juste place. A savoir, continuer à défendre les minorités, promouvoir la démarche scientifique, l’émancipation des femmes et partager ma foi.

Je ressens de la joie et un certain apaisement depuis que je suis dans cette démarche. Je suis toujours la même, mais un peu différente. Je suis peut-être dans le faux. Pas assez pratiquante pour les religieux. Pas assez critique pour les septiques. J’en suis ou j’en suis. J’évoluerai peut-être dans un sens ou un autre mais je me sens moins perdue.

La foi n’est pas explicable, elle se ressent et pour ma part, elle est bien là.

Et la suite ? Je suis un peu frileuse à l’idée d’aller à la rencontre d’une assemblée religieuse. Je suis persuadée que cela pourrait m’aider à cheminer, mais j’ai très peur de rencontrer des intégristes. Il y a toujours en moi de cet oiseau qui ne veut pas être mise en cage 🕊! Alors si tu as des conseils à ce sujet, n’hésite pas à te manifester.

En relisant mon témoignage, je me rends compte que la joie est un fil conducteur tout au long du récit. Cette émotion est à la racine de mon prénom civile.

Pour conclure, je me dis qu’après tout ce temps, peut-être que cet amour que je cherchais était là sous mes yeux qui ne voyaient plus 👀.

J’espère que mon témoignage pourra réconforter, aider, encourager les lecteurs qui cheminent dans la foi🙏🏻.

Ressources:

• Qui est Jésus ? , retrace en vidéos la vie du Christ,
• La pensée du jour, offre une réflexion chaque jour sur un thème,
• Des questions, répond aux questions théologiques et de la vie quotidienne,
• AELF – Bible et lectures du jour, une bible brut de pomme sans fioritures.